A l’occasion des Questions d’actualité cet après-midi à l’Assemblée nationale, j’ai interrogé le Premier ministre au sujet de la nouvelle réforme de l’assurance chômage qu’il a récemment annoncée. 

Si j’ai rappelé à Gabriel Attal l’attachement de notre majorité à la valorisation du travail et à l’objectif du plein-emploi, j’ai également souligné notre attention à ce que les réformes menées soient aussi efficaces que justes. 

De fait, il m’a semblé important de rappeler dans l’hémicycle que, pour les députés Renaissance et ses alliés de la majorité, une réforme de l’assurance chômage ne devrait pas avoir pour but premier de faire des économies. Sa priorité doit être d’améliorer le niveau et la qualité de l’emploi. 

J’ai cité l’exemple de la réforme de 2021, dont une récente étude de la Dares montre que le passage de 4 à 6 mois pour ouvrir un droit au chômage a contribué à rallonger les durées en emploi. La même étude montre que le bonus-malus sur les cotisations produit lui aussi des effets positifs contre la précarité liée à l’abus de contrats courts par les employeurs.

Avant de demander au Gouvernement de préciser les objectifs poursuivis avec cette nouvelle réforme et les pistes privilégiées en amont de la discussion avec les partenaires sociaux, j’ai signalé l’option qui avait ma préférence : celle d’un ajustement de la durée d’affiliation.

Alors que le taux de chômage a cessé de baisser sous l’effet du ralentissement de la croissance, il semble en effet plus efficace et plus juste d’agir sur ce levier, qui affecte des personnes déjà en emploi, plutôt que sur la durée d’indemnisation ou son montant. 

Pour rappel : la France se singularise par une durée d’affiliation nettement plus favorable que nos voisins : il faut avoir travaillé 6 mois sur les 24 derniers pour ouvrir un droit, contre 12 sur 24 en Allemagne, par exemple.

Dans sa réponse, le Premier ministre a rappelé notre attachement commun à notre modèle social et les résultats déjà obtenus depuis 2017 en termes d’emploi grâce aux différentes réformes votées par la majorité et mises en œuvre par l’Exécutif.

Sur le volet de l’assurance-chômage pour laquelle il a annoncé une nouvelle étape à l’automne prochain, Gabriel Attal a redit la place centrale que garderont les partenaires sociaux dans les discussions autour de l’évolution de ses règles et de sa gouvernance. 

Agir sur l’assurance-chômage, c’est actionner un levier déterminant pour accroître le taux d’emploi et ainsi participer à la pérennité de notre modèle social.

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