Fructueux échanges cet après-midi avec plusieurs Français de Suisse autour de la loi immigration. Un débat forcément sensible mais qui a vu trop de caricatures et de fausses informations circuler : il était donc utile reparler du processus parlementaire, de présenter avec précision les dispositions issues de la CMP.

J’ai rappelé que le texte était imparfait, car l’alliance contre-nature de la gauche et de l’extrême-droite a permis l’adoption d’une motion de rejet, avec pour conséquence d’examiner en CMP une version de ce texte considérablement durcie par le Sénat. Comme l’ensemble de mes collègues de la majorité j’ai déploré cette alliance qui a privé l’Assemblée nationale d’un débat sur un texte attendu par 70 % des Français.

Nous défendions notamment des mesures d’efficacité pour traiter plus rapidement les demandes des étrangers et de faciliter l’expulsion des personnes qui ne respectent pas nos règles ou menacent notre sécurité.

La majorité a aussi défendu un point fondamental : l’intégration par le travail des personnes immigrées qui travaillent et apportent à la République. Ainsi, ont été actés les principes suivants:

➡️Régularisations des travailleurs pour les métiers en tension

➡️Plus besoin de l’accord de l’employeur pour être régularisé

➡️Amendes en cas d’emploi de travailleurs irréguliers

➡️Apprentissage du français gratuit et pendant le temps de travail

J’ai pu également contrer les mensonges largement relayés par plusieurs responsables politiques, médias et associations : la loi n’acte pas la fin de droit du sol, pas plus qu’elle ne met en œuvre une quelconque préférence nationale.

Elle n’a rien à voir avec l’idéologie du RN, complètement opposé au doublement de ces régularisations, pourtant très attendues par les entreprises de nos territoires. Malgré ce qu’elle tente de faire croire depuis 3 jours, Marine Le Pen n’a ni proposé ce texte, ni participé à l’écrire et a même réfusé le débat en votant la motion de rejet NUPES.

Evidemment, tout n’est pas parfait dans ce texte qui n’est pas celui proposé initialement par le Gouvernement. Nous avons été responsables en travaillant à ce compromis avec LR pour arriver à un texte qui promeut à la fois la fermeté et l’intégration. Les Français de Suisse savent ce qu’est que de légiférer sur la base d’un compromis politique, en majorité relative.

Pour autant, plusieurs points ne me plaisent pas dans ce texte car ni utiles ni nécessaires à l’intérêt général. Le Conseil constitutionnel aura à se prononcer sur plusieurs dispositions et des précisions devront être données au niveau règlementaire, notamment sur le sujet de la caution des étudiants étrangers.

D’ici là, j’ai assuré de ma détermination à continuer à défendre mes convictions en luttant contre les idées du RN/FN aux côtés du Président de la République.

Une seule solution pour cela : travailler et agir avec courage pour apporter sur le terrain des réponses aux difficultés des Français qui constituent son carburant politique.

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