J’ai eu le plaisir d’intervenir hier au colloque « Préparer les transitions : quel travail voulons-nous aujourd’hui et demain ? » organisé au sein de l’Assemblée nationale par ma collègue Astrid Panosyan-Bouvet et le Club Landoy.

De riches débats se sont tenus, notamment autour de la problématique de l’emploi des seniors sur laquelle je défends plusieurs propositions.

La première est celle d’une prime lors de la reprise d’emploi pour un travailleur senior. Proportionnelle au capital de droits à l’assurance-chômage restants, elle compenserait la différence entre son précédent salaire et le salaire proposé. Une telle prime serait une incitation forte à reprendre dès que possible un emploi à la mesure de son profil, puisque plus tôt le travailleur le fera, plus important sera le solde de droits à l’assurance-chômage qu’il se verra reverser en complément de son salaire.

La deuxième proposition vise à adapter le bonus-malus sur les contributions patronales d’assurance-chômage en le fondant sur le coût engendré par les séparations, plutôt que sur le nombre de séparations comme c’est le cas à l’heure actuelle. Dans la mesure où les seniors coûtent en moyenne plus cher à l’assurance-chômage ce serait un levier efficace pour inciter les entreprises à les maintenir plus longtemps en emploi.

Enfin, j’ai rappelé hier la nécessaire réflexion que nous devons avoir autour de l’amélioration du dialogue social au niveau de l’entreprise, au plus proche des réalités du terrain. 

Les objets de négociation qui concernent les seniors sont nombreux : sur la formation, sur l’aménagement du temps de travail ou encore sur l’usure professionnelle. Améliorer tous ces aspects permettra d’accompagner le recul de l’ange de départ en retraite prévu par la réforme que nous avons adoptée.

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