Quel est l’intérêt de s’adapter à la conjoncture économique ?
« A l’heure actuelle, un grand nombre d’entreprises dans notre pays ont des problèmes de main-d’œuvre et des problèmes de recrutement. Cela entrave leur capacité à créer des emplois au service de la nation. Ces pénuries de main d’œuvre, elles ont aussi des conséquences très concrètes pour les Français dans leur vie quotidienne. Lorsque des cars scolaires ne trouvent pas de chauffeur, ce sont des enfants qui n’ont pas la possibilité d’aller à l’école. Lorsque les crèches manquent de personnels, ce sont des parents qui doivent trouver des alternatives pour la garde de leurs enfants. Lorsque des garages ne trouvent plus de mécaniciens, ce sont des voitures qui ont du mal à être réparées, et on sait que dans la ruralité en particulier cela peut avoir des conséquences dramatiques. C’est la raison pour laquelle nous examinons un projet de loi relatif à la réforme de l’assurance chômage. L’idée de ce projet de loi est de mieux inciter à retrouver un emploi, en particulier dans les situations où le marché du travail va bien, comme c’est le cas aujourd’hui. Nous aurons l’occasion de discuter de ce projet de loi, et surtout, je l »espère, de le voter. J’en suis le rapporteur. »
Inciter & Protéger
Un système d’assurance-chômage doit à la fois protéger les revenus des demandeurs d’emplois quand le marché du travail se rétracte et inciter au retour à l’emploi quand les opportunités sont nombreuses : 2 objectifs a priori contradictoires mais qui peuvent être atteints grâce à la modulation selon la conjoncture économique.
De nombreuses études montrent que la modification des règles de l’indemnisation – la durée ou l’éligibilité car nous ne toucherons pas au montant, ont des effets concrets sur le comportement des personnes. Cela aura un effet sur le rythme auquel les chômeurs retrouvent un emploi.
Au-delà des travaux scientifiques, cette réforme répond à un besoin du terrain, celui des TPE et PME de nos territoires mais aussi des citoyens qui sont confrontés à des pénuries de conducteurs de cars scolaires, d’assistantes maternelles, de serveurs, etc…
Ce n’est pas pour autant l’Alpha et l’Omega de la baisse du chômage. Pour réduire le chômage, il faudra notamment s’attaquer au sujet de l’attractivité des métiers, qui est moins de la responsabilité de l’Etat que des entreprises et des branches professionnelles. Par ailleurs, il s’agira de mieux accompagner les demandeurs d’emploi, mais aussi accompagner les entreprises et notamment les plus petites dans leur recherche de candidats. Il faut agir des deux côtés en réduisant à la fois la durée de vacance des postes et la durée de chômage pour un travailleur. Cela impose les mesures volontaristes que Gouvernement et la majorité Renaissance défendent à Assemblée nationale.
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