Je suis intervenu au colloque organisé par ma collègue Astrid Panosyan-Bouvet sur le thème « Plein-emploi : oser l’inclusion pour le travail indépendant ».
Cette forme d’emploi constitue depuis plusieurs années -en encore plus depuis le COVID, un levier d’inclusion très important pour nombre de personnes en difficulté d’accès à l’emploi et donc un des outils sur lesquels nous devons nous appuyer pour atteindre la société du plein-emploi.
Nous avons écouté les témoignages éclairants de travailleurs indépendants en parcours d’insertion ou l’ayant été. Les femmes élevant seules leurs enfants sont sur-représentées, tout comme les personnes en situation de handicap, les seniors et les travailleurs en situation d’”usure professionnelle”.
Aux côtés notamment de Frédéric Lavenir, président de l’Adie et de l’économiste Alexandra Roulet, nous avons cherché à analyser les raisons qui poussent certaines personnes éloignées de l’emploi à se tourner vers cette forme de travail. L’expérimentation EITI (Entreprise d’insertion par l’activité économique), qui ouvre l’Insertion par l’activité économique IAE au travail indépendant depuis 2018, a montré des résultats très encourageants.
Pour autant, la capacité d’inclusion de ces publics via le statut actuel de travail indépendant connaît également ses limites. Il reste encore des défis pour le rendre pleinement émancipateur et protecteur, en particulier sur le volet de la formation qui devrait être renforcée pour les publics en difficulté d’insertion, mais également en termes de protection sociale et d’accès aux droits.